La nuit (de l’antiquité au siècle des lumières)

  • 2ème  siècle après JC : Claude Gallien, confronté aux  blessures des gladiateurs de Pergame (capitale du royaume grec  d’Asie) effectue des ligatures artérielles avec des boyaux  d’animaux torsadés (ancêtre du fil chirurgical le  « catgut », fabriqué avec du boyau de mouton et non de  chat),
  • 360  après JC : Oribase, Chirurgien de Pergame,  décrit les anévrismes  dans le Synagogae Medicae, vaste  encyclopédie médicale : « Il y a deux espèces  d’anévrismes : l’un se produit par la dilatation locale  d’une artère ; c’est de là que la maladie emprunte son  nom d’anévrisme, l’autre résulte de la déchirure de l’artère  et du passage du sang dans la chair environnante…Il n’est pas  raisonnable d’abandonner à eux-mêmes tous les anévrismes, comme  l’enseignaient les anciens chirurgiens ; mais il serait  extrêmement dangereux de les opérer tous.
  • 1551 :  Ambroise Paré, Chirurgien du Roi Charles IX (Fig. 2A),  condamne la cautérisation des plaies vasculaires, si  douloureuse qu’elle pouvait entraîner la mort. Il préconise, à  sa place, de lier les vaisseaux après les avoir saisis avec une  pince angulée munie de mors anti-dérapants dénommée « Bec  de Corbin » (Fig. 2B).
  • 1616 :  William Harvey, au Collège Royale de médecine de Londres, décrit  la circulation sanguine. « Ce que je dois dire est si  nouveau que je crains de m’attirer non seulement la jalousie de  certains, mais encore l’hostilité de tous »,
  • 1887 :  Jules Péan, Chirurgien dans les Hôpitaux de Saint Antoine et de  Saint Louis de Paris, invente les pinces hémostatiques à  crémaillère, ancêtre des pinces et clamps vasculaires actuels.
  • 1888 :  Rudolph Matas, Chirurgien à la Nouvelle-Orléans, décrit la  suture par l’intérieur d’un anévrisme (endoanévrismorraphie  par suture artérielle), après échec d’une ligature d’amont  et d’aval d’un anévrisme huméral.